| |
DAVID ADAIR
Après la
retranscription d'une conférence devenue "culte" du non moins
"culte"
Phil Schneider ayant pour sujet la base secrète de Dulce, nous
continuons dans le même registre des bases souterraines avec l'archi célèbre
Area 51, l'Aire 51 connue également sous les appellations de Dreamland,
Paradise Ranch, Watertown ou encore Groom Lake et Papoose Lake (des noms de deux
des lacs salés qui se trouvent au cœur de ce désert militaire des plus
inhospitaliers qui jouxte la très célèbre Death Valley). L'Area 51 ferait
partie d'un complexe de bases militaires plus vaste, celui de Nellis AFB et
Dreamland désignerait selon les pilotes de chasse de Nellis, l'espace aérien
"dans lequel d'étranges appareils font d'étranges choses". Ces mêmes
pilotes de Nellis, s'ils survolent par mégarde la zone de l'Area 51 qu'ils ont
aussi baptisé du curieux nom de "The Box", la Boite, sont contraints
de subir un debreefing très sévère. Car même pour le personnel militaire très
compétent que sont les pilotes de chasse de l'Air force, il y a des zones qui
restent totalement interdites.
David Adair est un ingénieur de réputation
mondiale spécialisé dans l'aérospatiale et l'aéronautique ayant travaillé
pour l'armée américaine (l'Air Force et la Navy) ainsi que pour d'importantes
firmes en armement. Enfant prodige, surdoué, il fut repéré par les autorités
militaires et scientifiques dès son adolescence et travailla immédiatement
pour le cartel militaro-industriel. Il est aujourd'hui consultant indépendant
en matière de technologies ultra avancées. A l'instar d'un Colonel Corso,
d'un Bob Lazar ou d'un Colonel Wilson, David Adair,
quitte à se créer des problèmes de réputation et de crédibilité livre des
informations étonnantes sur les Ovnis, l'Area 51 et les extraterrestres.
Apparemment, il osa témoigner pour la première fois en 1997 de son étrange
expérience au cœur de l'Area 51 auprès du fameux Dr Steven Greer,
fondateur de l'association "The Disclosure Project" qui est sensée être
une sorte de terre d'asile pour tous ces "hommes qui en savaient
trop". Il confirme à sa manière les propos "accusatoires" de
ces "témoins gênants" et ajoute sa pierre à l'édifice
conspirationniste et à la description que font ces témoins du mode de
fonctionnement du Nouvel Ordre Mondial, du cartel militaro-industriel et aux véritables
enjeux du Pouvoir. David Adair fait donc partie de cette série de témoins
-pour la plupart des scientifiques et des militaires américains- qui soit,
bouleverseront le monde et la conception que le grand public en a- le jour où
ils seront pris au sérieux parce que les preuves de leur propos seront sans
ambiguïtés soumis à l'analyse. Ou soit encore, la preuve sera apportée que
ces "hommes qui en savaient trop" font partie d'une importante opération
de désinformation et de déstabilisation dont nous ne percevons pas encore -et
la raison et les conséquences qui pourraient être de toute première
importance. C'est la raison pour laquelle cette rubrique -ces hommes qui en
savaient trop- a sa place dans l'univers de la recherche conspirationniste
francophone qui pâtit du manque flagrant de traduction des documents orignaux
anglais.
Le journaliste scientifique américain Robert Stanley s'est entretenu
avec David Adair en été 2002 et publia son interview dans le magazine
conspirationniste australien culte Nexus (volume 9, n°5) d'août/septembre
2002.
Fusion électromagnétique
et technologie spatiale
Robert Stanley Parlez-moi
de la lettre "Disclosure", "révélation" (des activités
occultes) du Gouvernement" que vous faîtes circuler.
David Adair Le contenu de cette lettre se base sur une série
d'événements qui se déroulèrent alors que je témoignai pour la première
fois en 1997 devant le Dr Steven Greer.... Ce que nous voulons est très simple
: une audition devant une commission d'enquête parlementaire qui garantira aux
agents secrets une immunité totale par rapport à la Loi sur la sécurité
nationale (ndtr: loi très stricte qui punit de très lourdes peines tout
employé du gouvernement qui pourrait être suspecté de livrer des informations
jugées confidentielles). Le Dr Greer nous a affirmé qu'il
disposait de plusieurs centaines de témoins. Je sais qu'il ne jette pas un écran
de fumée sur ce sujet parce qu'en 1971, j'ai vu de nombreuses personnes
travailler sur "ces choses".
A l'Area 51? (ndtr: base ultra secrète située dans le désert
de Nevada à proximité de Las Vegas).
Bien entendu. J'ai vu ces gens travailler dans des bases souterraines sur différents
types de vaisseaux et tenter de copier la technologie de pas mal de trucs. Je
crois qu'il y a des gens qui ont passé 30 ans et plus à travailler sur ce
genre de projet. Imaginez alors ce qu'ils pourraient nous dire! Mais plus
important encore, ils pourraient nous dire qui les paient et qui signent les chèques.
Donc vous voulez que les enquêtes et les auditions se fassent au vu du
grand public?
Absolument. Je veux réellement que le monde puisse entendre ce que ces ingénieurs
très informés (ndtr: hardcore scientists scientifique du noyau dur)
ont à dire.
Vous m'avez affirmé lors de notre entretien préparatif que cet événement
allait radicalement changer nos vies et que nous pourrions alors intégrer
certains éléments de ces technologies avancés dans nos infrastructures?
Certainement mais le fait de démêler la combine ne va pas sans poser des problèmes.
Je me souviens que lorsque j'étais à l'Area 51, je fus emmené par un bureau
qui jouxtait les hangars et laboratoires pour me voir enfermer dans un local.
C'est à cet endroit que j'attendis le général Curtis LeMay jusqu'à ce qu'il
vienne me chercher. Mais j'eus les temps d'apercevoir ces gens en train de
travailler lorsque je traversais ces couloirs et ces bureaux.
Attendez un instant! Vous affirmez que le Général Curtis LeMay est
venu personnellement vous chercher?
Oui. Si vous lisez son ouvrage autobiographique "l'aigle de fer", vous
verrez qu'il était un ancien commandant du SAC (Strategic Air Command). Le général
Curtis LeMay, retraité depuis 1965, décédé le 3 octobre 1990. Le général
LeMay fut le 5ième chef d'état-major de l'Us Air Force". Vous verrez également
qu'au dos de son livre, il parle de ses parents. Ils vivaient en Ohio à Mont
Vernon. J'ai vécu également à Mont Vernon lorsque je construisit ma première
fusée à fusion. Je faisais la première page du journal local.
Comment cela s'est-il passé?
Parce que l'infirmière de ses parents n'était autre que ma mère, Evangeline
Adair.
Quelle étrange coïncidence!
Oui et c'est par ce biais que Adair vint à personnellement me connaître. Et
quand notre représentant parlementaire local commença à financer ma seconde
fusée, le journal local "Mount Vernon News" eut vent de l'histoire.
C'était le véhicule le plus rapide jamais construit sur terre.
Est-ce la photo de cette seconde fusée que je suis en train de
regarder?
David: Ouais, j'ai conservé pas mal d'histoires que les journaux ont imprimées
à mon sujet. J'étais financé par le sénateur John Ashbrook. Il était président
du comité du Congrès sur la sécurité intérieure. C'est un lieu de pouvoir
très puissant. Il siégeait également auprès des comités parlementaires sur
l'éducation et le travail et c'est par le département de l'éducation qu'il
finança mes travaux.
Et lorsque soudainement, l'Air Force se manifesta pour inspecter ma seconde fusée,
ils étaient devenus complètement fadas des formules et du prototype que
j'avais construit à partir de pas grand chose. Ils savaient que je tenais
quelque chose et de ce fait, ils financèrent mes recherches via la NSF
(National Science Foundation). Ce fut à partir de là que ma mère fut concernée
par l'histoire parce que les gens du gouvernement se mirent à véritablement
s'impliquer dans nos vies. Elle se rendit chez le Général LeMay pour lui
parler. Curtis aimait vraiment beaucoup ma mère et lorsqu'il vit les articles
de journaux, il vint me parler. Plus tard, il s'entretint avec le parlementaire
Ashbrook. Et la prochaine chose qui me frappa, c'est lorsque LeMay me dit: "David,
je vais être ton pote, je vais être ton chef de projet". Et de toute
évidence, ce fut la meilleure chose qui pouvait m'arriver parce que bien plus
tard, je découvris que LeMay avait sauvé mes fesses.
Voilà une puissante protection
David: Ouais mais le plus intéressant, c'est qu'un enquêteur a réussi à
sortir les anales parlementaires concernant le sénateur Ashbrook de la bibliothèque
et a pu de ce fait trouver toute cette documentation. L'enquêteur fut choqué
de voir que je disais en fait la vérité. Dans une lettre, j'expliquai à l'Air
force que sans les composants électroniques et les bonnes formules pour ramener
à une plus petite échelle et à une taille plus modeste l'engin que j'étais
en train de construire, j'aurais vraiment besoin d'une sacrément grande fusée
pour y mettre le moteur qu' avais conçu et c'était vraiment un sacré gros
moteur. Par la suite, je mis la main sur une fusée ICBM (ndtr: intecontinental
ballistic missile) de type Titan 3 que j'avais sorti de la naphtaline et qui fut
donnée au Centre pour la science et l'industrie en Ohio. Ils ont bien entendu
vider tout le carburant de cette chose et l'ont rangée dans une zone de
stockage adéquate. Mais elle était prête à fonctionner. Je pus disposer de
la fusée Titan après un certain temps d'attente. A cette époque, je reçus
par le biais de mes rêves tout un tas d'informations qui me permirent de
reconfigurer le moteur de la fusée dans des dimensions plus pratiques, plus
ergonomiques. Tout le monde apprécia cette diminution de taille parce qu'il
faut s'imaginer que déménager une fusée de type Titan 3 n'est pas une mince
affaire, c'est haut comme 30 étages. Mais après que je leur expliquai que
j'avais réduit la taille de mon moteur afin qu'il fonctionne dans un engin de
12 pieds de hauts (+/- 4 mètres); je dus tout construire à partir de rien.
Est-ce que vous ne m'aviez pas dit qu'il y avait en fait deux fusées?
Oui, vous avez raison. Il y avait deux de ces prototypes. Il y eut celui qui fut
exposé lors d'un salon scientifique et puis, il y en eut un second qui ne fut
jamais montré au public.
Je suppose que c'est le modèle "furtif" et indétectable qui
est resté secret?
Tout à fait. Nous avons construit un modèle pour les gens du voisinage afin
qu'ils puissent se rendre compte de ce sur quoi on travaillait. Il faut dire que
les gars de l'Air force venait chez moi tous les jours pour travailler. Ils
avaient enlevé leur uniforme et se baladaient en short et en tee shirt ce qui
fait que les gens pensaient que c'était juste des gars normaux spécialisés
dans ces trucs de fusée et qu'ils venaient m'aider, un point c'est tout. De ce
fait, lorsque les gens de la ville voisine sont venus me voir, ils ont juste
pensé: "Les gars, il est en train de nous en construireune grande cette
fois". Mais en fait, on avait eux prototypes en production. J'en avais conçu
un pour remporter le concours de la foire scientifique mais ce que je vous
montre là, sur ce cliché, c'est le plan du modèle que nous avons utilisé
pour dépasser le simple stade du prototype. Et il a fonctionné parfaitement.
Tout cela constitua mon entrée dans le monde des activités secrètes...
Toute la documentation que je vous montre ici, je l'ai emmenée avec moi au
Congrès.... Je ne voulais pas vraiment témoigner parce que je frôlais
vraiment la ligne de démarcation des secrets de la Sécurité Nationale.
Cependant, je peux vous raconter l'histoire suivante uniquement parce qu'elle se
passait alors que je n'avais que 17 ans. Et selon la Constitution, le
gouvernement fédéral n'a pas le droit de faire signer à un mineur d'âge un
serment de confidentialité et de respect de la Sécurité Nationale. Un jour,
Strom Thurman me dit la chose suivante: " vous êtes le gars le plus
incontrôlables que nous avons dans nos rangs, mon garçon" (ntdr he's a
loose cannon se traduit par "il est imprévisible donc je traduis you are
the biggest loose cannon on the deck par vous êtes le gars le plus incontrôlables...)
Mais revenons à votre expérience à l'Area 51 avec le général Curtis
LeMay.
OK. Bon, en fait, ce qui s'est passé est somme toute assez simple. J'ai cassé
ma propre fusée. J'ai saboté ma fusée après qu'elle a atterri sur l'Aire 51.
Je l'ai fait exploser en un million de pièces. Et lorsque j'ai vu cet autre
moteur là en dessous, dans les souterrains, j'ai compris après quoi ils étaient
lorsqu'ils s'intéressaient à mon propre moteur.
De quel autre moteur parlez-vous?
D'un moteur à fusion électromagnétique confinée... parce que ce truc, c'est
tellement rapide, tellement puissant. Il n'y a rien de comparable. Les moteurs
à carburant liquide ou solide sont comme des Ford T que l'on comparerait à des
moteurs de Lamborghini. Cette chose décolle à une vitesse tellement
incroyable. Il passe de zéro à 13.000 km/h en 4,6 secondes. Cela va tellement
vite qu'on ne peut pas la voir.
Cela va à une telle vitesse à partir d'un point de départ fixe?
Oui. Vous ne pouvez même pas la voir passer. C'est comme si l'on essayait de
voir une balle quitter le canon d'un fusil.
Oui, c'est impossible de voir cela à l'œil nu.
David: Tout à fait. De ce fait, tout le monde a pensé sur le site de lancement
que la fusée avait explosé. J'avais construit une grosse partie de la
structure avec du titane que nous avons renforcé par du carbone et de l'inconel
(???). Nous avons incorporé à cette fusée tous les matériaux connus pour
leur solidité et leur légèreté. A cause de la force G (gravité) extrême
produite au lancement, tout ce qui se trouvait à l'intérieur de la fusée
s'est déformé.
Oui mais le moteur était toujours intact lorsque la fusée a atterri
sur
l'Aire 51?
Exactement. La fusée est descendue avec un parachute. Mais là où l'histoire
devient bizarre, c'est qu'il y avait beaucoup de monde qui est intervenu. Le
gars par exemple qui était responsable de mon projet; c'était vraiment un sale
type. Un vrai mauvais. Le Dr Wherner Von Braun m'avait averti. Je connaissais
Von Braun quand j'étais gosse parce que je travaillais déjà très jeune sur
des fusées au début des années 70 au moment où des hommes marchaient sur la
lune. A une heure et demi de voiture de chez moi vivait Neil Armstrong qui
habitait à Wapakenneta. Sa mère -Viola elle s'appelait- et moi, nous nous
sommes liés d'amitié. Elle était une sorte de seconde mère pour moi, on se
voyait tout le temps et je pouvais donc voir Neil également. Souvent
d'ailleurs, je me rendais chez eux, je passais devant Neil sans y prêter
attention parce que c'est Viola que je venais voir. Et Neil appréciait cela, le
fait que je ne sois pas intéressé par sa célébrité et que j'aimais tout
simplement sa mère. Neil était un homme très renfermé qui vivait comme un
ermite. .. car lorsqu'il il est revenu de sa mission sur la lune, il avait d'une
certaine façon littéralement disparu.
Quoi qu'il en soit, parce que je me trouvais dans ce genre d'environnement, je
fréquentais des fêtes dans lesquelles étaient invités toute l'équipe
d'Apollo VII et Werner Von Braun. C'est comme ça que j'ai croisé la route de
ces gens et que je me suis mis à les fréquenter. Bon, pour revenir à ce que
je disais, Von Braun m'avait averti, au cours de mes travaux sur les fusées que
je pourrais rencontrer un homme -un certain Dr Arthur Rudolph- et que je devais
vraiment m'en méfier parce qu'il s'agissait d'un homme dangereux.
Le Dr Rudolph était l'architecte en chef des moteurs des Saturnes 5 et des fusées
Apollo à destination de la lune. Il arriva aux USA avec Von Braun et d'autres
scientifiques allemands grâce l'opération Paperclip. Rudolph avait le plein
grade de Colonel dans la Gestapo. Il a tué personnellement des centaines de
juifs pendant la guerre lors de la construction des fusées V2 à Peenemünde.
Si vous faisiez une erreur, il vous enroulait un câble autour du cou et vous
pendait, exposant votre corps à la vue de tous. Lui et ses SS vous faisaient
avaler aussi de l'eau et de la sciure de bois pour couper la faim et vous
remplir simplement l'estomac jusqu'à ce que vous mouriez sur place de
faiblesse. On vous remplaçait ensuite avec des personnes encore fraîches. Et
ce type a été décoré de la médaille du "the Most distinguished
Service", la plus haute récompense accordée par la Nasa. Le 25 mai 1984,
le Mossad a capturé le Dr Rudolph. Il fut déporté de l'aéroport de Los
Angeles (LAX) à Munich en Allemagne où il mourut au cours de son
emprisonnement.
Quoi qu'il en soit, le général LeMay m'avait envoyé de Mount Venon en Ohio à
la base de Wright Patterson, Ohio également où se trouve le quartier général
du Sac, le Stratégic Air Command. A partir de là, je fus embarqué avec ma fusée
et quelques colonels à bord d'un avion de transport C141 pour voler jusqu'à la
base de White Sands (ntrd: en Californie). Peu après notre arrivée à White
Sands, un DC 9 noire se montra. LeMay m'avait dit que si cet avion précis se
montrait, j'allais avoir de vrais problèmes. Des types avec des lunettes aux
verres réfléchissants en costumes deux pièces descendirent de l'avion. Parmi
eux, il y avait un petit gars qui portait un uniforme kaki. Je savais que c'était
le Dr Rudolph parce que le Dr von Braun m'avait montré une photo de l'homme.
Le Docteur Rudolph
Robert: Et pour qui travaillait le Dr Rudolph?
David: Je n'en suis pas certain. Une de ces agences gouvernementales au nom
compliqué; une soupe de lettres de l'alphabet. Mais au départ, il travaillait
pour la Nasa. Dès qu'il sortit de l'avion il me demanda de voir la fusée.
Quand je lui demandai qui il était, il me répondit: "oh, je suis juste un
type qui inspecte les fusées pour le gouvernement". Alors, je lui demandai
s'il travaillait pour la Nasa et il me répondit qu'il n'avait jamais travaillé
pour eux. Ensuite, il se dirigea vers ma fusée et ouvrit le panneau latéral
derrière lequel se trouvait le moteur. Il commença à murmurer pour lui-même
à baragouiner quelque chose et il semblait vraiment énervé. Il pensait
probablement que j'avais construit quelque chose qu'il estimait impossible.
Donc, je saisis l'opportunité de me pencher vers lui et de lui murmurer à
l'oreille : "Est-ce que vous savez que proportionnellement à sa taille, ce
moteur est 10.000 fois plus puissant que le F1 équipant les fusées Saturne 5,
Dr Rudolph?". Il se releva, vraiment en colère et voulut savoir qui j'étais
vraiment et comment j'en savais autant. Je lui répondis alors: "Oh moi? Je
suis juste un gamin qui lance des fusées dans des prés à vaches de
l'Ohio". (Rires). Quoi qu'il en soit, j'avais autour de moi des amis, des
colonels de l'Air Force que le général LeMay avaient désigné pour prendre
soin de moi.
J'entrai dans une vive colère lorsque Rudolph me dit qu'il voulait changer sur
ma fusée ses coordonnées d'atterrissage. Pour ce genre de truc, c'était
vraiment un sale type. Le système de navigation que j'utilisais était du genre
standard que l'on trouvait facilement. C'était à cette époque un système
totalement analogique (ndtr: non numérique). Donc je l'avais programmé pour
que la fusée revienne dans un rayon de 3 kilomètres à partir de son point de
départ. Le Dr Rudolph m'a fait reprogrammer les coordonnées de façon à ce
que la fusée puisse atterrir à 456 miles (environ 684 km) au Nord Ouest de
White Sands dans un lieu que l'on appelait Groom Lake dans le Nevada.
Bon, je pris immédiatement mes cartes géographiques, j'examinai Groom Lake et
je pensai: "Oh mon Dieu, Pourquoi est-ce que nous lançons cette fusée
dans le lit d'un lac assèché au tréfonds du Nevada? C'est si loin de
tout" C'est à ce moment que le Dr Rudoplh s'écria: "Obéis tout
simplement". L'homme était vraiment hostile, agressif. Il est vrai que Von
Braun m'avait mis en garde à de multiples reprises que si j'étais confronté
au Dr Rudolph, je n'avais pas intérêt à me faire remarquer.
Bon, je réintroduisais de nouvelles coordonnées sur le système de navigation,
on lança la fusée qui décolla parfaitement. Et elle arriva sur cible sans
problèmes, c'est une certitude. Vous savez, jusqu'à la vision du film
Independance Day, je n'avais jamais entendu parler de l'Aire 51.
Comment c'est possible?
Je connaissais juste cet endroit, Groom Lake. C'est le seul nom dont j'avais
entendu parler en grandissant pour désigner cet endroit. Donc, nous étions prêts
à nous embarquer dans l'avion pour récupérer la fusée lorsque je dis:
"Vous avez vu le train d'atterrissage en caoutchouc de notre appareil?
Est-ce que vous pourriez être assez aimable pour m'expliquer comment nous
allons poser cette chose sur le fond d'un lac asséché? Cette chose va tout
simplement s'empêtrer dans le sol pour ne plus jamais le quitter".
Quelqu'un me cria dessus en me demandant de la boucler et grimpa dans l'avion.
On arriva dans le Nevada après un moment et alors que nous survolions le site
d'atterrissage, je regardai attentivement ces doubles pistes de 15.000 mètres
de long et je dis: "Bon Dieu; il y a une énorme base la dessous!"
Donc, on s'est posé sur ce lieu qui n'est pas supposé exister sur aucune carte
et c'est à ce moment là que je me suis vraiment intéressé par ce qui
arrivait. Je commençais d'abord par repérer les insignes et emblèmes
classiques de la Navy et de l'Air Force, bref toutes formes de logo qui
pourraient identifier l'autorité en charge de cet endroit mais il n'y avait
rien, nulle part, sur aucun bâtiment. D'habitude; les peintures standards
universelles que l'on trouverait sur un château d'eau qui borde le terrain
d'une base aérienne se présentent sous la forme de motifs en forme d'un damier
avec une alternance de couleur blanche et orange. Mais ici, tout était peint en
blanc uni ou en noir uni. Tout cela ne se conformait à aucun code connu.
Après être sorti de l'appareil, on s'embarqua sur une sorte de voiture de
golf, cela ressemblait à ces voitures électriques que l'on trouve dans
certains aéroports. De la piste, nous roulâmes vers une série de hangars pour
finalement nous diriger vers celui du centre. La façon dont cet endroit était
construit était vraiment très cool. Il y avait par exemple au sommet des
hangars tous ces énormes lampes dont les ouvertures se dirigeaient vers le sol
en y envoyant des flots de lumières. Quand on s'approchait des bâtiments, ils
avaient l'air vieux et miteux mais lorsqu'on mettait le nez dessus, c'était
fait d'un alliage, lisse comme n'en avais jamais vu auparavant. C'était une
sorte de revêtement de métal type inoxydable incroyablement pur, immaculé qui
me semblait tout à fait inhabituel dans la construction de bâtiments de cette
taille.
Lorsque l'on pénétra dans l'un de ces hangars, on se rendit dans le sous-sol.
En réalité, nous roulâmes à l'intérieur même du hangar où il y avait de
petites lampes clignotantes et ces énormes portes. Du sol, sortaient tous ces
petits piquets qui étaient raccordés entre eux avec des chaînes qui
bloquaient la porte d'accès. Ensuite, soudainement, ce fut tout le sol -de la
taille d'un terrain de football- qui doucement se mit en mouvement pour
descendre. Le hangar tout entier avait été conçu comme un gigantesque
ascenseur.
Donc; cela ressemblait plus à un pont hydraulique comme on en trouve
dans les garages?
Oui mais cela avait été construit pour supporter le poids trucs vraiment
colossaux. Le sol était fait de béton. Dieu seul sait quel poids ce truc
pouvait supporter. Cette énorme structure montait et descendait sur d'immenses
vis sans fin.
Robert: Je vois. Ce système est plus stable que le système hydraulique
David: Il n'y a rien de mieux pour résister à une lourde charge qu'une vis
sans fin. Ces vis avaient la taille de séquoias géants et il y en avait au
moins 12 pour faire marcher l'ascenseur. On descendit d'au moins 60 mètres
jusqu'à ce ce que nous nous trouvâmes pile poil au même niveau que le sol
d'un hangar souterrain qui était immense. Il y avait d'énormes arches pour
soutenir le plafond mais surtout, cet hangar était si vaste, si profond, si
grand qu'on en voyait pas la fin. Cela allait à l'infini. Je me suis dis:
"Mon Dieu, on pourrait ranger une centaine de 747 là dedans et ils ne
seraient même pas dans le chemin". A ce moment de la visite, je demandai:
"mais bon sang, qu'avez-vous pu bien faire des gravats et de la terre pour
creuser tout cela?". Ils m'ont juste regardé bizarrement. Je pense qu'ils
ne s'attendaient pas à ce que je me pose ce genre de question.
Il y avait des murs de 10 mètres de haut derrière lesquels on pouvait trouver
des ateliers et des laboratoires et périodiquement, on pouvait voir d'énormes,
vraiment d'immenses quais de construction. On a continué à rouler dans le
hangar en passant devant toute sortes d'avions comme je n'en avais jamais vu. Il
y en avait certains que j'avais déjà vu comme le XB-70.
Cet endroit a été creusé dans la terre ou dans le rocher?
Je n'en sais rien. Tout était revêtu d'une sorte de céramique.
Robert: Je croyais qu'il y avait des montagnes qui entouraient ce lac asséché?
Ces montagnes doivent vraiment être très dures, très solides?
David : Ouais. Il y a toutes les sortes de montagnes dans ces environs. Mais je
n'ai jamais vu de "terre" parce que tout était bétonné et qu'il y
avait une sorte de revêtement en céramique, quelque chose de ce genre. Mais la
chose la plus intrigante à mon sens à propos de tout cela était de voir à
quel point les souterrains étaient VRAIMENT bien éclairés. Il n'y avait
aucune ombre, nulle part. Mais il n'y avait aucun dispositif d'éclairage,
aucune lampe non plus. Je me suis demandé comment ils avaient pu générer une
telle lumière. Et en plus, ni le sol ni les murs n'avaient l'air de briller; de
générer de la lumière. Mais chaque centimètre carré de cet endroit était
éclairé et il n'y avait aucune source apparente de lumière.
Après avoir roulé pendant un bon moment et être passé devant pas mal
d'avions, on a pris une route vers la gauche qui nous a éloigné du centre de
toutes les activités. Je pouvais voir pas mal de gens travailler sur certaines
choses. Ces appareils me semblaient tous opérationnels. Il y en avait certains
que je n'avais jamais vu auparavant. On aurait dit des larmes inversées. Et il
y en avait d'autres qui ressemblaient à des ailes volantes. Un de ces appareils
était le XB 70, un bombardier en forme d'aile Delta qui avait été construit
en 1959.
Et vous étiez donc sur l'AIre 51 en 1971?
Tout juste. Le 20 juin 1971. Et bon, on était là, c'était vraiment un truc étrange
quand on a roulé en direction de ces immenses portes en acier de voir l'un des
officiers poser sa main sur cette sorte de scanner qui la lui a flashée. Moi,
je pensais que cet appareil prenait des photos. Et d'après coup, j'aurais en
fait du deviner que c'était un appareil de scannage rétinien. Une fois que le
type fut scanné, les portes se sont ouvertes, donc je me disais bien qu'il
s'agissait d'une sorte de système de sécurité. Mais je vous rappelle que nous
étions en 1971.
Laissez-moi mettre tout cela dans une juste perspective. En 1971, nous n'avions
ni ordinateur portable, ni modem, ni fax, ni vidéo, ni téléphone portable, on
avait même pas encore la calculatrice de poche. Texas Instruments avait développé
ces petites choses 5 ans après. Donc, d'où diable ces gars sortaient ce genre
de technologies?
Dès que nous fûmes dans le local, je remarquai immédiatement la chute de température
parce que, de la grande pièce ouverte sur l'extérieur d'où nous venions, il
faisait chaud. Il faisait froid dans cette pièce. On pouvait presque voir sa
respiration. Et juste au moment où nous entrions dans la pièce, la lumière
-impossible de voir d'où elle vient- s'alluma. Et une fois de plus, aucune
ombre ne se dessinait, nulle part.
Alors, quelqu'un poussa sur un interrupteur, activa un treuil auquel étaient
fixés des câbles et une grande bâche. La bâche fut soulevée, et là, sur
une énorme plate-forme, il y avait un immense moteur à fusion électromagnétique
confinée! Je sus immédiatement que ce en était un parce que la configuration
de l'engin était similaire au mien sauf qu'il avait la taille d'un bus
Greyhound. Tandis que mon moteur avait la taille d'une grosse pastèque!
On peut facilement reconnaître des moteurs qui sont en fait comparables. Si
j'avais extirpé d'une Ford modèle A un vieux moteur à combustion interne pour
le placer à côté d'un moteur d'aujourd'hui, celui d'une Viper par exemple,
vous remarqueriez qu'ils fonctionnent sur le même principe de combustion
interne. Cependant les différences entre leur performance respective sont
incroyables et incomparables.
C'était la même comparaison qu'il y avait entre mon petit moteur et l'immense
chose qu'il avait stockée dans cet abris souterrain. Ils fonctionnaient tous
les deux sur le même principe avec la même configuration générale mais
concernant le niveau de sophistication, il s'agissait en somme d'un moteur d'une
Ford modèle A face à une Viper. Cette chose était d'une telle puissance! Et
puis, il y avait tout un tas de structures et de configurations que je ne
reconnaissais pas pour des raisons qui devinrent clairs au fil du récit.
A ce moment, vous inspectiez juste le moteur mais concernant le reste de
l'appareil, où se trouvait-il?
David: Et bien, c'est sur ce point que la dispute a commencé. Ils m'ont d'abord
demandé si j'aimais ce que je voyais. Je répondis: "Bon, ouais mais je
suis perplexe, je pensais que j'étais le premier à avoir construit ce type de
moteur. C'est là que les choses sont vraiment devenues bizarres. Le Colonel qui
accompagnait le Dr Rudolph me déclara: "Fils, tu veux nous aider sur la
conception de cette chose qui est fort similaire à ton invention, non? Tu veux
aider ton pays n'est-ce pas?".
Bon, j'avais une couverture ornée d'un drapeau américain et j'écoutais les
discours d'Anita Bryant avant de m'endormir. Même pendant les années 70, j'étais
un vrai patriote qui aimait agiter un petit drapeau. Même si ce genre de
comportement n'était pas vraiment populaire alors que la guerre du Viêt-Nam
faisait encore rage. Mes camarades ne pouvaient pas comprendre pourquoi j'aimais
autant l'Amérique mais c'était la façon dont j'avais été élevé.
Bon, donc au départ, j'étais d'accord avec le Colonel pour aider mon pays.
Cependant, je ne pouvais pas réprimer ma curiosité et je demandai: "où
sont les gens qui ont construit ce moteur?". Il fit une pose pendant un
moment puis me répondit: "Bon, et bien, ils sont vacances pout le moment.
Toi-même, tu es aussi en vacances d'été non?". J'ai alors répondu:
"Oui, c'est bien. Mais est-ce qu'ils ont laissé des notes sur leurs
travaux que je pourrais examiner?". Alors, on me répondit: " Et bien,
ils les ont prises avec eux pour faire leurs devoirs. Toi aussi, tu as des
devoirs scolaires non?" Et moi, je pensais: "Vous voyez, c'est
vraiment une attitude très condescendante. J'ai 17 ans". Mais voilà, c'était
la manière dont il traitait un type de 17 ans à cette époque. Alors, je me
suis dis: "OK, moi aussi, je vais jouer avec ces trous du cul".
J'acceptai de les aider mais je leur dis que j'avais besoin d'examiner le moteur
de plus près. Ils étaient d'accord et donc, je pus me diriger vers la
plate-forme qui surplombait le moteur. ET au plus je m'approchai de l'engin, au
plus je me suis dit que ces gens n'avaient aucune idée de ce qu'était VRAIMENT
cet engin et qu'ils étaient sans doute encore en train d'essayer de comprendre
à quoi étaient confrontés. Et lorsque je me retrouvai à un mètre à peine
du moteur, la première chose que je remarquai fut qu'il y avait une ombre
parfaite de moi-même sur le moteur. Et qu'est-ce que je vous avais dit plus tôt?
Qu'il n'y avait aucune ombre, nulle part.
David: Tout juste. Donc, comment se fait-il que mon ombre se dessinait sur cette
chose? Et le plus étrange est que mon ombre bougeait, réagissait avec une
seconde de décalage après moi. Cela a vraiment attiré mon attention. J'ai
alors pensé: "Si cette chose est ce que je pense qu'elle est...une sorte
d'alliage à perception de la chaleur". Alors, je me suis dis que nous ne
possédions aucun matériel connu capable de telles choses.
David: Je regardai le moteur de bas en haut et je demandai la permission de
grimper à son sommet afin d'examiner la zone qui avait été endommagée. Cette
chose avait un trou de plus d'un mètre de diamètre sur un de ses côtés et c'était
l'endroit qui en fait m'intéressait le plus. Maintenant, essayez de visualiser
le chiffre huit. D'accord! Imaginez l'endroit où les deux cercles de ce chiffre
se croisent et qu'il s'agirait de l'œil d'une tornade. C'était à ce point précis
que se situaient les dégâts sur le moteur. En me figurant comment fonctionnait
mon propre moteur, je constatai qu'il y avait brèche dans les flux du champ électromagnétique
qui a agi à l'endroit où la paroi de confinement contient la puissance du
moteur à réaction.
De façon simplifiée, ces moteurs fonctionnent comme de sortes de sphères ou
de bouteilles magnétiques qui contiennent à l'intérieur la puissance d'un
soleil ou d'une bombe à hydrogène qui ne s'arrêterait pas d'exploser. Il
n'est pas impossible de voir comment cela marche parce que ces phénomènes se déroulent
tout le temps dans l'espace. Les trous noirs pompent des galaxies entières
pleines de soleils dans leur seul point de singularité (ndtr: comparable à la
taille d'une tête d'épingle). Et de toute évidence, un trou noir n'a aucune
difficulté à contenir l'énergie de la fusion.
Ce que j'ai fait a consisté à modéliser mathématiquement la façon dont on
pouvait créer un trou noir artificiellement. Et parce que cela fonctionne sur
base de la structure, du dessin du chiffre huit, une fois que la réaction est
stabilisée, cela va imploser et se consumer sans pour autant détruire tout ce
qu'il y a autour. Donc, cet engin à l'Aire 51 avait perdu sa stabilité au sein
de la structure en huit et c'est pour cela que j'étais si curieux à propos du
trou, de la brèche que présentait le moteur.
La manière dont on avait construit cet engin était vraiment cool. Il n'y avait
ni écrous, ni rivets, ni soudures de bas en haut et de haut en bas où que le
regard se porte. On aurait plutôt dit que cet engin avait grandi et été élevé,
comme cultivé plutôt qu'assemblé. Et je me suis dit: "Mec; qui que soit
celui qui a construit cet appareil devait avoir des techniques de construction
absolument incroyables"/
Au fil des années, j'ai été capable de reproduire à une certaine échelle ce
processus de fabrication par le biais d'un modèle expérimental. Ce modèle a
volé à bord de l'une des missions de la navette spatiale de 1993. L'expérience
faisait partie du programme GAS (Get away spécial program). Cela consiste à
louer un espace pouvant abriter un caisson d'un volume de 55 gallons, soit 222
litres. La première chose que j'ai faite a été de mélanger ensemble les différents
alliages de métaux et lorsque vous entamez ce mouvement de mélange dans un
environnement sans gravité, vous pouvez créer ce que vous souhaitez dans
toutes les dimensions parce que j'avais imaginé une manière de contrôler le
processus. C'était en fait toujours une question de savoir comment façonner
les métaux liquides dans un environnement dénué d'apesanteur. C'est un vrai
prodige.
Robert: Vous avez fabriqué une forme sans utiliser un moule?
David: Exactement. J'ai imaginé comment fabriquer une petite sphère liquide en
suspension dans cet environnement sans gravité avec ces alliages et le moyen de
contrôler le processus. A chaque forme et dimension géométrique correspond
une onde sonore. Donc, j'ai construit une machine couplée avec un synthétiseur
Moog, un système qui m'a permis de répliquer toutes les formes que je désirais
en jouant simplement des notes. Cette machine génère des ondes sonores qui
s'entremêlent et qui vibrent, même dans l'espace et qui m'ont permis de façonner,
de créer des formes à partir de métaux liquides.
Cette expérience m'a démontré l'existence de ce que j'avais soupçonné
lorsque j'examinais pour la première fois l'engin à l'Aire 51 : qui que soit
celui qui a construit ce moteur a utilisé ce processus. Cela a même soulevé
une question bien plus large dans mon esprit. Qui a pu construire un engin d'une
telle taille dans l'espace? Je n'en ai jamais parlé publiquement. Sauf que j'étais
curieux et que je voulais copier les grandes lignes de cet engin qui avait
clairement été construit dans un environnement sans gravité.
Ce qui veut dire dans l'espace interplanétaire!
Non, plutôt dans l'espace profond comme l'espace intergalactique loin de toute
planète et de toute étoile.
Je suppose que vous ne vouliez pas que votre processus de fabrication
rencontrent des champs gravitationnels?
Tout à fait. Aussi loin que possible, au mieux c'est. On appelle cela la
convection gravitationnelle. Il convient d'éviter l'apparition de tout courrant
de convection gravitationnelle qui influencerait le processus de mise en forme
de l'alliage.
Quoi qu'il en soit, lorsque j'ai posé mes mains sur le moteur pour me relever,
j'ai alors commencé à grimper sur l'extérieur du moteur qui avait été bâti
sur la base d'une structure, d'un exosquelette. La meilleure façon d'expliquer
ce que j'ai vu est de regarder les dessins qu'avait fait H.R Giger, le créateur
de tous les décors de la série de films Alien.
Et qu'est ce qui se passait lorsque vous touchiez l'engin?
David: C'était chaud ce qui ne veut en fait rien dire. Il faisait si froid dans
ce hangar que l'on pouvait presque voir sa respiration. J'examinai le sol et ne
détectai aucun câble électrique connecté à l'engin. Alors, je me suis
demandé: "Comment diable cet alliage peut-il rester chaud?" Et en
plus, il avait l'air d'une dureté incroyable. C'était le matériel le plus
dur, le plus massif que je n'avais jamais touché. Il n'y avait aucun défaut.
Et la tension ainsi que la cohésion de cette surface ressemblait plus à la
peau d'un bébé. C'était à la fois souple, dur et chaud.
C'est très étrange, surtout pour du métal?
David: Ouais et je me suis demandé: "Bon sang mais qu'est ce qui se passe
ici?". Et je me suis mis à toucher l'engin dans tous les sens et en plus
il réagissait. Lorsque je me suis retourné en direction des gars de l'Air
Force, ils me regardaient tous avec un air ahuri, bouche bée. Donc, j'ai alors
pensé que la réaction qu'ils avaient observée sur l'engin ne s'était pas
passée avec eux. Car quelle que soit l'endroit que je touchais, il y avait ces
étranges tourbillons et remous bleus et blancs qui tournoyaient sur la coque de
l'engin. Cela ressemblait aux longueurs d'onde que l'on peut voir sur un
oscilloscope .Lorsque j'ôtais mes mains, le phénomène s'arrêtait. Je me suis
dit alors: Wow, cette chose réagit".
Donc, j'ai continué à grimper sur les flancs du moteur jusqu'à ce que
j'atteigne la zone centrale. Il y avait ces sortes de vertèbres qui se
ramifiaient en cascades vers le bas comme des sortes de fibres. Cela ressemblait
presque à des câbles de fibres optiques emplis d'une sorte de fluide. Il y
avait de très fins filaments de la taille de très très fins spaghettis, comme
des cheveux d'ange. Il y avait des millions de ces choses qui cascadaient sur
les francs de la coque du moteur. Et je pensais: "mon garçon, ces
structures me semblent familières". Puis, cela m'apparut soudainement
comme une évidence: on aurait dit des structures synaptiques neuronales. Il y
en avait des millions comme cela que l'on trouvait dans tous les sens. Alors,
j'ai pensé que ce moteur avait été conçu comme un cerveau exo squelettique.
J'ai à ce moment agrippé une poignée de ces fibres et je me suis aperçu que
ces fibres étaient résistantes, coriaces et qu'il y avait un fluide qui y
circulait. Et où que je pose la main, quel que soit l'endroit que je touchais,
il y avait une réaction comme une sorte de frémissement de lumières
visuelles.
Alors que je marchais à l'intérieur de cette chose dans la zone accidentée,
j'ai dit en fin de compte à ces types de l'Air Force: "Vous savez, cette
chose est une centrale énergétique. Elle provient de toute évidence d'un
grand véhicule, une sorte de vaisseau. Où donc se trouve ce vaisseau?" A
ce moment, ils n'étaient pas vraiment heureux mais je poursuivais: "Un
vaisseau de ce genre devait avoir un équipage. Qu'avez-vous fait de ces gens?
C'est clairement pas une technologie soviétique ou américaine, n'est-ce pas
les gars? C'est une sorte d'entité extraterrestre. Quel âge ce truc a? Vous
avez fait des recherches là dessus.? Est-ce que cela a des millions d'années
ou est-ce que vous l'avez abattue?" Alors là, mec, ils étaient vraiment
en colère. Ils ont ordonné au type de la police militaire de me faire
descendre du moteur. Et comme je descendais, je me suis dit qu'ils me faisaient
vraiment chier. J'en chiais vraiment grave et j'en avais marre.
A cet instant, je savais exactement dans quel jeu je jouais. Je savais que cet
engin venait d'un autre endroit que la terre. J'ignorais d'où venait cette
chose ni depuis combien de temps ils l'avaient mais il devint évident que toute
ma vision du monde était en train de se défaire à ce moment. J'avais grandi
dans un monde où le gouvernement ne mentirait jamais. Nous avions atterri sur
la lune il y a un an. Et ici, l'Air Force possédait ce type de technologie et
n'en disait pas un mot, ce qui m'a rendu vraiment furieux.
Revenons un petit peu en arrière. Lorsque vous étiez sur le moteur, vous
aviez vu quelque chose dont vous m'aviez parlé dans une conversation préalable
et que je trouve vraiment fascinante. Comment et quand aviez-vous vu l'intérieur
du réacteur? Pourriez-vous me décrire les cristaux?
Ce qui s'est passé, c'est que j'ai demandé la permission d'inspecter la zone
endommagée qui se trouvait à l'intérieur de l'engin, là où cela avait
explosé en créant une brèche. Ils ont hésité à répondre favorablement à
cette demande.
Cet épisode se déroulait avant que vous les mettiez en colère?
Avant que je sorte de la zone accidentée, complètement excédé... parce que
lorsque je suis entrée à l'intérieur de cette chose, ils m'avaient demandé
de ne pas la faire longue. Mec, il y avait au-dessus, en dessous, partout dans
cet engin des technologies à l'aspect totalement incroyable. Mais je ne pouvais
pas y pénétrer de plus d'un mètre avant de me heurter à un mur, une paroi.
Et cette paroi... cela ressemblait à l'obturateur en forme d'iris de la
lentille d'une caméra. Et il y avait aussi un grand nombre de structures en
forme de pales, de faisceaux en éventail qui s'ouvraient et se refermaient. En
voyant ce dispositif, j'ai alors pensé que cela formait la porte la plus ingénieuse.
Bon, et puis il y avait cette sorte de petit bouton-poussoir rond qui était là
et j'y ai juste posé la main. A cet instant, la paroi s'est ouverte.
Cela s'est ouvert pour vous?
Cela a fait un bruit très léger.
Peut-être qu'ils se sont inspirés de cette technologie pour le système
d'ouverture des portes que vous avez vu à l'Aire 51?
C'est possible. Je n'en ai aucune idée. Donc, j'ai pu regarder l'engin de façon
plus approfondie. Et ce que j'ai vu était absolument fascinant. C'était un tel
voyage d'être là-dedans en dépit de ce que j'avais fait comme travail sur mon
propre moteur à fusion où tout y était si petit; j'ai même du fabriquer
certaines pièces à l'aide d'un microscope. Et ici, c'était la réplique de
base du schéma de mon moteur mais c'était assez grand pour qu'on puisse s'y
balader. Mais mec, cette chose, cette chose.... ce que j'ai du construire pour réussir
à faire fonctionner mon moteur, cette chose devait avoir quelque chose d'autre
dans son cœur. Et ce quelque chose d'autre était d'une nature que j'étais
incapable de reconnaître. Il y avait ces cristaux qui se faisaient face. Il y
avait de fabuleuses structures qui ressemblaient à des cristaux. Et elles étaient
intégrées à des sortes de tuyaux qui conduisaient du plasma.
Alors que dans mon moteur, j'avais eu un mal fou à avoir un cyclotron afin de
courber les décharges et les flux d'ondes dont j'avais besoin pour la
propulsion. Cette chose avait une sorte de système d'expulsion du plasma à
travers une structure qui ressemblait aux branchies d'un requin. Et l'ensemble
avait en même temps un aspect si organique. Cela ressemblait à une machine
vivante, de l'organique et de l'inorganique (ndtr: du mécanique) incorporés
ensemble. C'était un oxymoron (ndtr: réunions de deux choses d'apparence
contradictoire). Comment expliquer une telle chose? Donc, de toute façon,
j'avais juste vu pas mal de trucs dans lesquels je ne pouvais croire.
Combien de minutes êtes-vous restés seul à l'intérieur de cet engin?
Je ne pense pas que j'y suis resté plus de 5 minutes. Je sais que cela n'a pas
l'air très long mais j'avais l'impression d'y être resté une semaine.
Et je pense que vous m'aviez dit que vous aviez une mémoire photographique?
Ouais. J'ai tout mémorisé non-stopp. J'absorbais juste tout et tout
m'absorbait dans cette chose. Et quand j'ai quitté l'intérieur du moteur, je
n'avais pas touché l'espèce de bouton poussoir qui se trouvait avant l'étrange
mur en forme d'iris. Et dès que j'ai passé la porte, elle s'est refermée
derrière moi. Je n'ai jamais dit aux types de l'Air force que j'avais pu pénétrer
dans cette partie de l'engin. Je pense en fait qu'ils n'ont jamais su qu'il y
avait un autre compartiment à l'intérieur de l'engin dans lequel on pouvait
entrer.
Pourquoi?
Je ne pense pas que l'engin leur aurait accordé l'accès. Cet engin, c'était
comme une sorte de présence. Tout comme vous avez la présence d'une personne
ou d'une entité. Cette chose avait la sienne, propre. Donc, je suis sorti de
l'engin complètement ulcéré parce que je savais qu'il était impossible que
nous l'ayons construit. Cet engin utilisait une sorte de champ de confinement de
la puissance par un cristal que nous ne pouvions même pas concevoir. J'aurais
du travailler là dessus un temps fou avant de pouvoir comprendre comment ils
avaient modélisé cette chose en équation. Alors que j'utilisais le plasma sur
un mode linéaire, unidirectionnel, cette chose avait été conçue pour se
mouvoir dans n'importe quelle direction désirée grâce à ses jets de plasma.
Ce qui est impossible.
Avec une fusée?
David Ouais; Cette chose pouvait faire ce qu'elle voulait. Et je me suis
vraiment demandé qui diable avait construit cet engin. Donc, alors que je
commençais à descendre sur les flancs extérieurs de l'engin, après notre
grosse dispute, je remarquais que, où que je touche l'engin, IL ne réagissait
plus avec les beaux tourbillons d'énergie bleue et blanche. Cela s'était changé
en un motif de flammes de couleur rouge orange. Et lorsque je me suis calmé
pour vérifier ce qui allait arriver, c'est revenu aux motifs plus tranquilles
bleus et blancs.
C'est à ce moment que j'ai réalisé que cet engin n'était pas simplement
sensible à la chaleur mais qu'il réagissait aux ondes mentales. Cette chose
entrait en symbiose et s'harmonisait à vos sentiments et vos pensées. Elle
s'autorisait à interagir avec vous. Et cela signifiait que cette chose était
consciente.... ET qu'elle savait qu'elle était là. ET je savais qu'elle savait
que j'étais là.
|